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…:: Le système scolaire japonais ::…

Ah l'école, l'école …… mais qui a donc eu cette idée folle d'inventer l'école ? Qui ? Charlemagne ? Vous êtes sûrs ? Mmmh ….. Bonne ou mauvaise idée, c'est à vous de voir !
Bref, l'école fait partie de nous, on y a grandi, rencontré des amis, découvert la vie quoi. Eh bien il en est de même pour les personnages de mangas. Une bonne partie de ces histoires se passe au collège ou lycée, il est donc normal de consacrer un petit article sur le système éducatif et la vie à l'école japonaise. Alors commençons tout de suite et partons ensemble découvrir cette facette du Japon moderne.
L'école est obligatoire de 6 à 15 ans. Mais beaucoup de jeunes japonais y passent plus de temps. Certains entrent en maternelle à 3 ou 4 ans et d'autres y restent passé leur quinzième année.
Les études primaires et secondaires :
- Ecole primaire ou shôgakkô (小学校) : 6 à 12 ans.
- Collège ou chûgakkô (中学校) : 12 à 15 ans.
- Lycée ou kôtôgakkô (高等学校) : 15 à 18 ans (97% des élèves vont au lycée)
La plupart des écoles publiques sont mixtes et le port de l'uniforme y est obligatoire.
L'uniforme des lycéennes est d'ailleurs souvent présent dans les mangas. Il est un véritable objet de fantasme tout comme l'uniforme d'infirmière, de police, etc. ….
Le système universitaire est très élitiste, seuls les meilleurs y entrent. C'est pourquoi, les élèves travaillent dur toute leur scolarité, de l'école maternelle jusqu'à l'entrée à l'université et une grande partie des lycéens suivent des cours du soir dans une école préparatoire, juku ou yobiko, pour s'améliorer (cf. : Miaka dans Fushigi Yûgi).
La fin du lycée n'est pas marquée par un examen mais par un concours d'entrée à l'université. Bien sûr plus l'école est réputée, plus le concours d'entrée est difficile.
Chaque école possède son propre examen.
Les études supérieures :
- Les universités ou daigaku (大学) sont plus généraliste que les premières. Le premier diplôme est obtenu au bout de 4 ans. L'université est le choix de la majorité des étudiants. La plupart d'entre eux passent 1 ou 2 ans en classe préparatoire afin de réussir le concours d'entrée à l'université mais ceci n'est pas obligatoire et certains réussissent le concours du premier coup.
Il est courant de dire que l'entrée à l'université est difficile mais il est facile d'en sortir diplômé. Le rythme est moins soutenu qu'au lycée (un peu comme chez nous.)
Voici les 3 niveaux universitaires :
- bachelor (4 ans),
- mastaire (2 ans),
- doctorat (3 ans).
Voici les 3 types d'universités :
o Les universités nationales ou kokuritsu (国立) : les plus prestigieuses généralement. Les plus connues sont :
- L'Université de Tokyo, Tôkyô Daigaku (東京大学) ou sa contraction Tôdai (東大) (cf. : Keitaro dans Love Hina)
-
L'Université de Kyoto, Kyôto Daigaku (京都大学) ou sa contraction Kyôdai (京大)

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o Les universités publiques ou kôritsu (公立) sont gérées par une instance locale et ont une réputation supérieure à la moyenne des universités privées.
- l'Université Métropolitaine de Tokyo, Tôkyô Toritsu Daigaku (東京都立大学) ou Toritsu.
- l'Université de la Ville de Yokohama, Yokohama Shiritsu Daigaku (横浜市立大学).
La vie à l'école :
L'année scolaire japonaise s'étend d'avril à mars. Les vacances d'été durent plusieurs semaines. Les étudiants disposent de 2 semaines de repos pour le Nouvel An et de 2 autres d'interruption avant le début d'une nouvelle année scolaire.
Les élèves vont à l'école 6 jours par semaine sauf le 2ème et 4ème samedi du mois.
Les cours ont lieu de 8h30 à 15h ou 15h30 en semaine et jusqu'à près de midi le samedi.
De nombreux élèves ont des activités extra scolaires l'après midi. Il peut s'agir d'activité sportive, artistique, … . Les lycées proposent un grand choix de clubs au sein de l'établissement. En moyenne un lycée compte une vingtaine de clubs gérés par des élèves sous l'égide d'un professeur. Les lycéens investissent beaucoup de temps et de sérieux dans leur club afin de le promouvoir.
La plupart des activités sont sportives. Des compétitions inter-lycées sont organisées et les résultats des clubs sont souvent un bon moyen de publicité pour le lycée.
Mais il existe aussi des clubs à vocation artistique ou écologique.
Il est possible de créer un club sur n'importe quel thème du moment qu'il est décent et respectable et qu'il bénéficie de l'appui d'un professeur.
Les classes japonaises peuvent compter jusqu'à 40 élèves dans une école élémentaire. Dans chaque classe, il y a des groupes d'élèves qui sont chargés de nettoyer les salles de classes, les couloirs, … .
Dans les lycées, il y a aussi des délégués de classe qui ont un rôle plus important que chez nous. Ils gèrent les activités des clubs, le déroulement des activités, la préparation et la gestion financière des festivals. Ce sont aussi eux qui organisent les voyages et sorties scolaires de leur classe.
A la tête du conseil des délégués, on trouve le président des élèves qui endosse les responsabilités importantes et est le porte-parole des élèves auprès des professeurs et de la direction de l'établissement. A ce titre, il est présent aux conseils de discipline et aux conseils d'administration. Dans sa tâche, il est aidé par des secrétaires et des trésoriers qui sont des délégués de classe. Le président doit donc être sérieux, responsable, diplomate, avoir la tête sur les épaules et aussi un peu autoritaire (cf. : Yuki dans Fruits Basket).
L'anglais est la langue étudiée par la majorité des élèves. L'apprentissage débute en 1ère année de collège et s'achève à la fin du lycée.
Mais il y a une discipline qui occupe une place importante dans les études : la langue japonaise. Car écrire en japonais est un long apprentissage et demande un entraînement régulier.
Les disciplines obligatoires sont entre autres : la langue japonaise, les mathématiques, les sciences, l'éducation physique et les arts ménagers.
A chaque trimestre, il y a deux sessions d'examens au lycée (en milieu et fin de trimestre) et ce dans toutes les matières. 3 jours leurs sont consacrés. Ils sont notés sur 100 (ah ça change de nos petits 20 !! lol) et une bonne note se situe entre 90 et 100.
Pour les plus faibles, il y a des examens de rattrapage 1 à 2 semaines plus tard.
Fin septembre, début octobre, les lycées organisent un festival culturel appelé bunka-saï, et qui dure 2 ou 3 jours. C'est l'occasion pour les futurs lycéens de visiter les lycées qui les intéressent afin de faire le bon choix, c'est pourquoi les lycées organisent leur festival culturel à des dates différentes.
Ce moment de fête se prépare des mois à l'avance. Les élèves organisent des pièces de théâtre et des comédies musicales, ils confectionnent costumes et décor par eux-mêmes, choisissent un thème pour leur classe et préparent des jeux et animations qui auront lieu dans leur salle de classe réaménagée pour l'occasion. Certaines classes proposent des jeux pendant que d'autres s'occupent des boissons et de la restauration.
Beaucoup de visiteurs sont aussi les parents, venus admirer le travail de leurs enfants. Sont aussi présents les élèves d'autres établissements venus pour lier des connaissances. (Cf.: La classe de Tohru, Yuki et Kyô qui proposent de goûter des onigiri aux garnitures variées, dans Fruits Basket)
Cependant, il est bon de noter les points négatifs à la scolarité japonaise.
Il s'agit tout d'abord de la persécution. On appelle cela ijimé, qui vient du verbe « ijiméru » signifiant « torturer », « persécuter ». Ce phénomène est très répandu dans les écoles japonaises et signifie la persécution que font subir un groupe d'élèves à l'enfant qu'ils ont pris comme souffre douleur. La raison invoquée pour justifier cela est que l'élève perturbe l'harmonie de la classe ou dérange sans que les persécuteurs ne sachent dire en quoi. La différence du souffre douleur se paye par des moqueries, de l'indifférence, des humiliations et un harcèlement psychologique qui peut parfois tourner à la violence physique. Souvent les victimes endurent cela pendant des mois allant parfois jusqu‘à même se donner la mort. Même si ces extrêmes sont rares, le phénomène est fréquent. En effet, 1/3 des élèves japonais déclarait avoir déjà subi ou fait subir de l'ijimé. Le problème est plus spécifiquement courant dans les collèges. Malheureusement les professeurs préfèrent fermer les yeux sur cette cruauté et vont même jusqu'à blâmer les victimes de ne pas faire d'efforts pour s'intégrer. (Cf. : Kisa dans Fruits Basket.)
L'autre mauvais point est le stress des élèves. En effet, tout comme les adultes, les étudiants japonais sont soumis à un très grand stress. Les parents attendent beaucoup de leurs enfants au niveau de leur scolarité, ils veulent qu'ils réussissent dans la vie et donc mettent beaucoup de pression sur leurs dos. Alors les nombreuses heures passées à l'école plus les heures de devoir font que les étudiants ont peu voir pratiquement pas de vie sociale en dehors de leur lycée ou collège. Tout cela est très dur psychologiquement et conduit aussi certains jeunes au suicide.
(Sources : Wikipédia ; Japanfan ; Dvd collector Fruits Basket.)

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