…:: Princesse Mononoké ::…

Hayao Miyasaki

« C'était il y a bien longtemps, dans une contrée bien lointaine, jadis recouverte de forêts. En ce temps là, l'esprit de la nature veillait sur le monde sous la forme d'animaux gigantesque. Hommes et bêtes vivaient en harmonie. Mais les siècles passant, l'équilibre se modifia. Les rares forêts que l'homme n'avait pas saccagé furent alors protégées par des animaux immenses qui obéissaient au Grand Esprit de la Forêt. C'était le temps des dieux et des démons »

Au début de notre histoire, Ashitaka, pour défendre son village doit se battre contre une espèce de monstre qui est en réalité un sanglier géant devenu démon. L'ancien avait prévenu le jeune prince que le démon ne devait pas le toucher mais lors du combat, tendant le bras pour décocher la flèche qui sera fatale à ce démon, un tentacule attrape le bras d'Ashitaka. Le village sauvé, la chamane fait venir le prince et des anciens dans sa demeure. Les pierres lui ayant parlé, elle voit qu'un funeste destin se dessine.

Le sanglier est devenu un démon à cause d'une roche de fer qui lui brisait les os et lui transperçait les boyaux. Elle demande au Prince de montrer son bras, celui-ci le dévoile et chacun peuvent voir qu'il est recouvert d'une tache qui va s'étendre de plus en plus sur le corps du jeune homme jusqu'à le recouvrir entièrement. Le mal lui procurera d'incroyable souffrance et il périra. Mais une solution se profile à l'horizon : le prince, allant au devant de sa destinée peut changer celle-ci en partant vers l'Ouest et en posant sur le monde un regard sans haine. Obligé de couper ses cheveux, il part avec son élan rouge, Yakuru, afin de faire face à son destin et de trouver le Grand Esprit de la forêt. 

Lors de son voyage il va rencontrer tout d'abord un bonze qui paraît inoffensif mais qui en réalité veut la tête du Grand Esprit de la forêt pour l'empereur car on dit que celle-ci confère la vie éternelle.

Après, il sauvera deux hommes et tombés dans un ravin suite à une rencontre avec des loups géants. Il traverse la forêt interdite et voit pour la première fois la princesse Mononoké, une sauvageonne élevée par les loups et fille adoptive de Moro, une louve géante.

Arrivant au village des forgerons, il rencontre Dame Eboshi. Une femme cruelle, n'ayant peur ni des hommes, ni des démons. Il apprendra que le monstre par lequel il a été maudit à été touché par une balle provenant de l'arquebuse de celle-ci. Elle a voulu le tué pour obtenir le minerai que celui-ci protégeait.

Le bonze lui apporte alors un ordre de mission de l'empereur dans lequel il lui est ordonné de tué le Grand Esprit de la forêt. Pourtant elle n'y voit pas d'intérêt car son village à besoin d'arbres pour la forge, les dieux et les démons s'éteindront par eux même puisque la forêt se meurt mais elle finira quand même par accepter.

Le destin du monde repose désormais sur les épaules d'Ashitaka.

L'épopée d'un grand voyage, d'une quête vers l'impossible, un animé d'une beauté rare, d'une qualité impeccable. Un charachter design très recherché et une histoire très prenante en font un chef d'œuvre : chef d'œuvre de Hayao Miyazaki.

Princesse Mononoké est un de ces films que l'on n'oublie pas. Même après l'avoir vu une centaine de fois, je ne me lasse pas de le regarder. A la frontière entre le monde réelle et le monde imaginaire dans lequel on plonge facilement, ce film est un modèle du genre. On regarde avec des yeux émerveillés comme un enfant, cette histoire se dérouler. Ashitaka, jeune guerrier bon et courageux nous donne une leçon d'humilité. Histoire d'amour et de haine, tellement de chose se passe que les mots me manquent pour qualifier ce film.

Donc, je ne vous dirais qu'une seule chose : achetez le vite et profitez de cette œuvre.  

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Princesse Mononoké est à l'image des autres œuvre du maître Miyasaki  : fantastique dans les deux sens du terme.

Ce film aux paysages magnifiques et à la musique sublime de Joe Hisaishi nous conte une belle histoire d'amour vécue en plein milieu d'une grande histoire de haine.

Véritable pamphlet contre la guerre et les armes à feu, Princesse Mononoké est plus violent et sanglant qu'un Voyage de Chihiro ou encore un Château Ambulant dont le thème de l'amour coexistant avec la guerre est commun aux deux œuvres. Ces caractéristiques sont mises au service des messages et de leur portée, messages qui sont ici très explicites. Pas besoin de réfléchir longuement avant de voir que Miyasaki sensei veut dénoncer la guerre et surtout le comportement humain.

Au-delà du message écologiste, le réalisateur nous présente une race humaine cruelle, violente et dont la folie est capable de transformer un dieu pacifique en être maléfique. D'ailleurs nous pouvons relever la citation de l'un des personnage humain à la fin du film «  Le propre de l'homme est de désirer tout ce qui est entre ciel et terre  » et je rajouterai : même au prix de nombreuses vies et horreurs.

Tels sont les grands messages de ce film mais rassurez vous, à la fin de ces 2 heures, l'espoir est là : de l'espoir pour les hommes et leur évolution positive.

Passons à présent aux personnages. Tout comme dans de nombreux autres films du maître, les méchants ne sont jamais ceux que l'on attend. Ainsi les dieux, ces animaux géants qui pourraient hanter les rêves des enfants, ne sont pas les méchants de l'histoire pour voir ces derniers il faut chercher ailleurs et non se fier aux apparences. D'ailleurs les créatures présentes dans le film sont tout bonnement incroyables, extraordinaires. On se demande comment l'auteur peut avoir tant d'imagination. Comme par exemple, les «  sylvains  » ces adorables petits êtres translucides dont la tête, quand elle bouge, sonne comme une clochette.

On peut aussi parler des femmes dont le rôle est essentiel, notamment à la forge qu'elles font fonctionner elles mêmes. Mais cela n'est pas étonnant de la part du réalisateur dont la plupart des héros sont en fait des héroïnes (Chihiro, Kiki, Nausicaa, etc...) et même le titre est une fois de plus explicite : Princesse Mononoké , cette jeune fille au courage monstre, prête à tout pour protéger sa « famille » et défendre son « territoire ».

Bref, Hayao Miyasaki n'a décidément rien à envier à Disney et autre Pixar.

Un film à voir et à revoir où vous assisterez à plus de deux heures d'aventures et à une fin émouvante.

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