Fanfics»
...:: Sentiments ::...
Chapitre 8
I
Lundi matin. Meiri venait de se réveiller, elle avait passé une bonne nuit et elle avait même réussi à se lever en avance. Le « grand » jour était arrivé : l'entrée au lycée. Le programme était différent de ce qu'ils avaient pu voir en Occident mais ça irait. Tout cela lui rappelait les nombreuses écoles où elle avait dû aller. Pour toute autre personne qu'elle, de tels changements auraient été catastrophiques mais elle n'avait jamais eu de mal à s'adapter. Pourtant ce jour là était différent car immanquablement tout cela la ramenait des années en arrière, quand elle vivait, encore insouciante, avec ses parents.
Meiri : Bon il est temps de se préparer, je ne vais pas commencer à ressasser les vieux souvenirs. Il faut aller de l'avant ma chère Meiri….. Gambatte (1)
La jeune fille se prépara donc. Elle n'aimait pas l'uniforme de l'école, elle le trouvait trop « stricte », il manquait de fantaisie ; et puis ça faisait longtemps qu'elle n'avait plus porté d'uniforme. Elle ne voulait pas ressembler à tout le monde : non pas pour se faire remarquer mais seulement parce qu'elle avait l'impression d'être hypocrite…..après tout elle n'était vraiment pas comme tout le monde, elle n'était pas une humaine « normale ».
Meiri : Yuki ne fait rien pour se démarquer des autres….sans doute parce qu'il pense que c'est un moyen pour lui de s'intégrer. S'il ressemble aux autres élèves, alors il aura l'impression de faire partie de leur monde…….Je comprends son envie.
Mais elle n'était pas comme lui, elle n'avait pas les mêmes envies.
Meiri : Bien de quoi vais-je pouvoir accompagner cette horreur ?.... Ca y est j'ai trouvé !!
II
Tohru, Yuki et Kyô étaient sur le chemin de l'école. La nigiri était toute excitée à l'idée de retrouver la jeune Sôma dans leur classe.
Tohru : Oui ça va être super, on va devenir de plus en plus proches. Je suis tellement heureuse. Et puis, je pourrai l'aider pour ses devoirs…..même si je ne suis pas très bonne.
Yuki : Mais si Honda san tu as fait de gros progrès, je suis sûr que tu lui seras d'une grande aide.
Tohru adressa un sourire à la souris. Oui elle avait progressé mais c'était surtout grâce à Yuki qui l'avait beaucoup aidée, avec patience.
Ils arrivèrent enfin au lycée. Meiri n'était pas encore arrivée. Ils avaient décidé le jour précédent de se donner rendez vous devant l'entrée du bâtiment pour qu'elle trouve facilement sa classe. Tout à coup, ils entendirent les autres élèves murmurer et pousser des petits cris d'étonnement. Les trois amis se retournèrent pour voir ce qu'il se passait et là ils virent qui était responsable de ça : Meiri. La jeune fille était accompagnée de Momiji et Haru qui, étrangement, semblaient fiers de se trouver avec elle. Et ils n'avaient pas tort, en quelques secondes elle était devenue l'attraction de toute l'école.
Tohru : Mei kun je suis si contente de te voir.
Meiri: Ohayô Tohru kun…Yuki kun, Kyô kun.
Yuki : Euh Mei kun, c'est quoi cette tenue ?
Meiri : Bah quoi ça ne te plaît pas ?
Kyô : C'est très spécial. Si ton but était de te faire remarquer c'est réussi.
Meiri portait l'uniforme bleu marine du lycée. Elle avait remonté les manches jusqu'aux coudes, révélant les nombreux bracelets qu'elle avait mis au poignet droit. Ils étaient en plastiques de toutes les couleurs et devaient bien être au nombre de vingt. Quand au poignet gauche il était orné d'un large bracelet en cuir noir avec une très belle fleur de type hawaïenne blanche, montrant ainsi la coexistence de son côté sauvage et tendre. Un long ruban blanc partait du bas de sa cheville gauche jusqu'en haut de la cuisse en formant des croix comme pour les ballerines. A son cou elle portait une fine corde où se balançait un pendentif en forme de soleil et contenant un cristal en son centre. Ce dernier reflétait les rayons du soleil en les décomposant de telle façon que sur sa peau on pouvait voir des petits points lumineux aux couleurs de l'arc en ciel. Ses cheveux étaient détachés et flottaient dans le vent, quelques tresses étaient parsemées. Et finalement, à ses oreilles de grandes créoles pendaient.
Meiri : Vous n'aimez pas ?
Haru : En tout cas, moi je la trouve superbe. Tu es parfaite ainsi Meiri kun, ne fais pas attention à ce que peut dire ce baka neko.
Kyô : Ne me cherche pas dès le matin toi ! Et puis je n'ai pas dit qu'elle n'était pas jolie…hmm c'est juste voyant, c'est tout.
Tohru n'avait encore rien dit, elle était restée ébahie devant son amie. Elle semblait émerveillée par cette apparition.
Meiri : Euh, Tohru kun tu vas bien ?
Tohru : Hein ? Ah oui oui ne t'en fais pas. Oh je suis désolée de t'observer ainsi mais je te trouve tellement…..incroyable. Tu vas vite devenir aussi populaire que Yuki kun.
Arisa : Oui je suis bien de ton avis, j'ai l'impression que le Prince a trouvé la Princesse qu'il manquait à son royaume.
Tohru : Oh Uo chan, Hana chan je ne savais pas que vous étiez là.
Hana : On vient d'arriver et puis vous étiez tellement ébahis que vous ne nous avez pas entendu arriver.
Arisa : Yo, tu dois être la cousine du Prince et de poil de carotte dit elle en se tournant vers Meiri.
Meiri : Oui et vous vous êtes les deux amies de Tohru kun. Je suis ravie de vous rencontrer.
Hana : Nous aussi, on attendait ton arrivée avec impatience. J'avais tellement envie d'analyser tes ondes………tiens c'est étrange, tu as bien une partie de tes ondes similaires aux autres Sôma or une autre est différente….mais je ne sais pas encore comment.
Meiri : Ah oui, Tohru m'a dit que tu pouvais lire les ondes et en envoyait des nocives. C'est une super arme contre les indésirables. Eh Yuki kun, c'est vrai que tu es un Prince ici, tu dois avoir plein de serviteurs……dis tu veux bien que je sois ta princesse juste au lycée ça peut toujours servir, lui demanda t'elle d'un ton implorant et en lui adressant un regard suppliant.
Sur ce la jeune fille s'accrocha au bras de son ami. Elle sentit tout à coup des regards menaçants dirigés vers elle.
Fan club du Prince Yuki : Eh toi, pour qui te prends tu pour être aussi familière avec le Prince ?
Les membres du fan club observaient le petit groupe depuis l'arrivée de cette étrange fille et lorsque cette dernière s'était permise d'être aussi proche de « leur » Yuki, elles n'avaient pu retenir leur colère.
Meiri : Et je peux savoir qui vous êtes ?
Arisa : Oh ce sont les fans du Prince…..les membres principales de son fan club.
Fan club : Oui et nous n'acceptons pas de telles familiarités venant d'une étrangère !
Yuki : Euh les filles, c'est ma cousine, osa t'il.
La jeune Sôma s'avança vers les 3 filles et se planta juste devant elles.
Meiri : Une étrangère ? Eh bien, retenez correctement mon nom : je m'appelle Sôma Meiri et à partir d'aujourd'hui……..je suis votre pire cauchemar.
Fan club : Tu crois peut être que tu nous fais peur ?!
Meiri : Oui vous devriez. Je n'ai rien d'un ange, elle se rapprocha encore d'elles. Vous n'auriez même pas le temps de réaliser que vous seriez à l'hôpital.
Les filles commençaient vraiment à prendre peur. Cette fille ne semblait vraiment pas plaisanter.
Fan Club : Ce…ce sont des ……euh des me… me …menaces ?
Meiri sourit et dit : Des menaces ? Non…..la réalité. Je ne dis jamais rien en l'air. D'ailleurs si vous voulez je peux vous faire une petite démonstration de ce que je sais faire ?
Sans même répondre, les membres du fan club prirent leurs jambes à leur cou. Elles n'avaient jamais couru aussi vite de toute leur vie. Meiri éclata de rire, elle s'était bien amusée.
Meiri : Ah rien ne vaut de rire pour bien débuter la journée.
Arisa : Waouh quel tempérament fougueux ! Je crois qu'on va très bien s'entendre. Tu as presque tout d'une Yankee.
Meiri : Ah mais c'est normal…..j'en étais une.
Et puis la cloche sonna. Arisa était toujours sous le choc de ce qu'elle venait d'apprendre. Quoi cette fille était une ancienne délinquante ? Mais Tohru ne leur avait jamais parlé de ça.
Elle n'eut pas le temps de lui poser des questions, il était temps d'aller en cours.
III
Meiri n'était vraiment pas passée inaperçue. A partir du moment où elle était entrée dans la classe pour que le professeur la présente, tous les regards s'étaient portés au moins 4 fois sur elle tout au long de la matinée. Les garçons étaient ravis d'avoir une telle nouvelle dans leur classe, quand aux filles elles avaient plutôt tendance à l'observer avec méfiance. Son look décalé n'était pas du goût de tous, elle allait sans doute devoir rendre des comptes au proviseur mais ça lui était égal elle ne changerait pas pour autant, elle trouverait un moyen….comme Ayamé qui avait réussi à garder ses cheveux longs.
L'heure du déjeuner sonna. Quand Meiri se leva pour rejoindre le petit groupe composé de Tohru et ses deux amies, tous les garçons l'observèrent. Elle ne pouvait faire un mouvement sans qu'ils ne le voient.
Garçon n°1 : Quelle chance on a d'avoir une telle beauté dans notre classe ! Tous les autres vont être jaloux.
Garçon n°2 : Oh oui c'est sans doute le plus beau jour de ma vie. Vous croyez qu'elle a un petit ami ?
Garçon n°3 : J'espère pas, mais bon une telle fille ne doit pas restée longtemps toute seule. Hey Kyon Kyon, c'est bien ta cousine cette créature de rêve ?
Kyô : Oui, pourquoi ?
Garçon n °2 : Tu sais si elle a un petit ami ?
Kyô : Non elle n'en a pas, mais je ne vois pas en quoi ça vous regarde.
Garçon n°3 : Eh bien réfléchis l'ami des chats. On va pouvoir tenter notre chance avec elle….je suis sûre qu'elle est très gentille et très douce….
Kyô : Ne rêve pas….si j'étais toi je ne m'approcherais pas d'elle.
Garçon n°1 : Nous dis pas que tu la veux pour toi tout seul. Vous êtes cousins, ça ne se fait pas….. (NDLA : sauf dans une aussi grande famille que les Sôma)
Garçon n°2 : Et puis tu as déjà Tohru kun ! Tu les veux toutes pour toi, c'est ça ?
Le chat commençait à voir rouge. Pourquoi impliquaient-ils Tohru là dedans à présent ?
Kyô : Bande d'idiots, ce n'est pas pour ça que je vous le dis. C'est pour votre bien. Meiri est plus âgée et elle ne s'intéresse pas aux plus jeunes……. Vous ne l'aurez jamais alors laissez tombé.
Garçon n°1 : Oh quelle déception !
Garçon n°3 : Moi ça m'est égal, je tenterai ma chance tout de même.
Kyô : Pff faites comme vous voulez, je vous aurais prévenus.
Meiri : Hey Kyô kun, tu viens on va déjeuner dehors ?!
Ainsi tous se dirigèrent vers l'extérieur. Ils furent rejoins par les deux plus jeunes Sôma.
Ils mangèrent tranquillement en parlant de tout et de rien.
Momiji : Alors Mei kun, tu t'es bien adaptée à ta classe ?
Meiri : Oui ça va pour l'instant, ça m'amuse de voir toutes ces personnes m'observaient en essayant d'être discret.
Haru : Tu es devenue la star du lycée, tout le monde ne parle que de toi-même dans notre classe.
Momiji : Oui et quand on leur a dit que tu faisais partie de notre famille, ils n'ont pas arrêté de nous poser des tas de questions. Je suis très fier.
Meiri : Oh c'est gentil, mais je n'ai rien fait de spécial. Si j'étais arrivée ainsi en Europe ou aux Etats-Unis, personne n'aurait fait attention à moi, je serais passée inaperçue.
Arisa : Justement Mei kun, si tu nous parlais un peu de toi. Tohru nous a dit que tu avais beaucoup voyagé, que tu avais perdu tes parents dans un tragique accident et que c'est pour ça que tu es revenue ; mais il y a une chose que je n'ai pas comprise : tout à l'heure tu as bien dit que tu avais été une Yankee ?
Tohru : Euh Uo chan….
Meiri : Non laisse ça ne me gêne pas. Oui c'est vrai, lorsque j'étais aux Etats-Unis je me suis retrouvée seule et j'ai fini dans un gang de filles. On se battait la plupart du temps contre des hommes. Et un jour j'ai même tué un homme.
Les autres n'en croyaient pas leurs oreilles. Elle avait osé le dire ainsi, à des gens qu'elle connaissait à peine ?
Yuki : Euh Mei kun….
Meiri : Bah quoi ? Pourquoi leur cacher, ça ne sert à rien, tout se sait un jour ou l'autre donc je préfère être franche plutôt qu'elles l'apprennent par quelqu'un d'autre. Bien sûr ce n'est pas une raison pour en parler à tout le monde, si je l'ai fait c'est parce que vous êtes les meilleures amies de Tohru kun et qu'elle vous fait entièrement confiance.
Arisa : Pour une nouvelle, c'est une nouvelle. En effet, on n'était pas au courant de ça. Hana, tu crois que c'est une bonne idée de laisser Tohru fréquentait cette fille ?
Tohru : Uo chan……ça ne se fait pas de dire ça.
Meiri : Je comprends parfaitement ce que vous pensez, mais je ne suis pas dangereuse, je ne fais plus partie d'un gang.
Hana : Ne t'inquiètes pas, je sens qu'on peut lui faire confiance, on peut lui confier Tohru kun sans problèmes.
La nouvelle sourit, elle savait qu'elle venait de se faire deux nouvelles amies.
Meiri : Arigatô gozaimasu (3).
Momiji : Ouiii c'est super. Tout le monde s'entend bien ! Et si on jouait tous ensemble maintenant?
Tohru : Oh oui pourquoi pas ? Et si on jouait aux « pouilleux » ?
Momiji : Bonne idée Tohru kun !! Allons y.
Et ainsi se termina l'heure du déjeuner avant que tous reprirent le chemin des classes.
IV
Tohru : Ah, une bonne journée de finie ! A présent, je dois aller au travail.
Ils s'étaient tous retrouvés dans la cour du lycée.
Meiri : Oh tu travailles encore ce soir ? Désolée mais je ne pourrais pas venir te chercher.
Tohru : Oh mais ce n'est pas grave, ne t'en fais pas.
Momiji : Bien, je crois que nos chemins se séparent ici. A demain tout le monde !
Tohru : A demain Momiji kun, Haru kun, Mei kun.
Les amis se séparèrent en deux groupes : l'un se dirigeant vers la maison de Shiguré et les autres vers la résidence principale.
Arrivée chez elle, Meiri eut la surprise de trouver Rin, l'attendant devant la porte.
Meiri : Rin chan ? Que fais tu ici ?
Rin : J'ai appris que tu avais repris le lycée, je voulais savoir comment ça s'était passé.
Meiri : Oh c'est gentil. Entre donc, on n'a pas encore eu le temps de discuter.
Les deux amies pénétrèrent dans la maison et s'installèrent dans le petit salon. Elles discutèrent d'un peu de tout : du lycée, du retour de la jeune Sôma, etc.…
Meiri : Bon et si on en venait à ce qui t'amène vraiment ici ?
Rin : Hein ? Que veux tu dire ?
Meiri : Allons Rin chan ça fait longtemps que je suis partie mais je te connais bien quand même.
Rin : Oui, je suis désolée, j'ai besoin de ton aide.
Meiri : Je t'écoute que se passe t'il ?
Rin : Tout d'abord, je t'ai vu rentrer avec Hatsuharu. Comment va-t-il ?
Meiri : Il va bien mais et si on commençait par le commencement. Raconte moi tout ce qu'il s'est passé pour toi ces dernières années.
Rin raconta tout : sa liaison avec Haru, elle ne lui cacha pas qu'elle l'aimait toujours ; sa décision de briser la malédiction par amour ; son envoi à l'hôpital par Akito (ce qui énerva son amie. Comment le chef de famille avait il pu s'acharner sur elle au point de la faire hospitaliser ?) ; sa rupture avec le bœuf pour ne pas le faire souffrir ; ses soupçons sur Shiguré et le fait qu'elle avait essayé de s'en faire un allié. Et aujourd'hui elle venait lui demandé conseil car elle était la seule à ne pas craindre Akito et puis elle ne savait plus quoi faire, elle souffrait tant.
Meiri : Je suis contente que tu sois venue me voir Rin chan. Tu as été très forte, je suis fière de toi.
En voyant son amie versait des larmes, Meiri s'assit à ses côtés et la prit dans ses bras. Elle attendit qu'elle se calme.
Meiri : Tu as assez souffert à présent, laisse moi donc m'occuper de ça. Tu ne peux pas essayer de briser la malédiction à toi toute seule, tu n'es pas assez forte pour t'opposer à Akito san. C'est différent pour moi : non seulement je n'ai pas peur mais en plus j'ai un avantage sur vous c'est qu'il ressent quelque chose pour moi. Je te rappelle qu'avant j'étais la seule en dehors d'Hatori à pouvoir l'approcher et rester avec lui. Je suis sûre que je peux réussir à avoir un peu d'emprise sur lui. Tu retrouveras Haru bientôt, il le faut. Je sentais bien qu'il y avait quelque chose qui le rendait triste mais je ne savais pas quoi. Vous devez vous retrouvez, tu dois lui expliquer pourquoi tu as fait ça.
Rin : Non je ne peux pas faire ça. Il va encore souffrir. Si Akito san l'apprenait, il en deviendrait fou.
Meiri : Laisse moi m'occuper d'Akito san et puis il n'est pas obligé de le savoir, qui lui dirait ?
Rin : J'ai si peur ….
Meiri : Je sais. Prend ton temps, réfléchis y et laisse moi m'occuper de tout. C'est bien que tu sois venue me parler. A présent tu vas pouvoir te reposer. Je ne le laisserai plus poser la main sur toi. Tout ira bien à partir de maintenant je te le promets.
Rin : Merci…beaucoup. Même si tu n'avais pas pu m'aider, je veux que tu saches que je suis vraiment heureuse que tu sois de nouveau parmi nous.
Meiri : Moi aussi Rin chan, moi aussi.
Elles restèrent encore un peu dans les bras l'un de l'autre et puis elles recommencèrent à discuter de tout et de rien ce qui avait pour but de détendre Rin. Puis cette dernière rentra chez elle…enfin chez Kagura.
Meiri était encore sous le choc…il l'avait vraiment frappée à ce point là ? Elle devait aller le voir….non il valait mieux qu'elle se calme avant, ça ne servait à rien d'y aller ainsi, tout ce qu'elle réussirait à faire c'est à le mettre en colère. Elle allait la jouer finement, elle n'allait pas l'accuser sinon tous ses efforts seraient vains… mais elle devait lui faire comprendre qu'il ne lèverait plus jamais la main sur l'un d'entre eux.
Après quelques minutes, elle se décida à aller voir Akito. Plus que jamais elle devait commencer à mettre son plan à exécution, elle ne devait pas perdre de temps.
Akito se trouvait dans son salon privé avec Hatori et Shiguré. Kureno vint informer le chef que Meiri était là pour le voir. Il lui permit d'entrer.
Meiri : Konbanwa (2). Je ne savais pas que vous étiez là Hatori san, Shiguré san.
Hatori : Konbanwa Mei kun. Dis moi tu n'as pas été en cours ainsi ?
Meiri avait oublié de se changer avec tout ça, elle portait encore sa tenue de lycéenne atypique.
Meiri : Mais si Hatori san. Ca ne te plait pas ?
Shiguré : Moi, j'aime beaucoup tu es superbe. Mais je comprends que ça puisse choquer certaines personnes.
Akito : J'espère que tu n'essayes pas par tous les moyens de te faire renvoyer du lycée ? Si c'est le cas ça ne sert à rien.
Meiri : Mais pas du tout, je me suis faite à l'idée de devoir reprendre mes études. Non c'est juste que je trouvais l'uniforme trop…..conventionnel.
Hatori : Mais n'est ce pas le but de l'uniforme ? Ne pas créer de différences entre les élèves.
Meiri : Oui pour ce qui concerne le niveau social, mais je ne vois pas en quoi mon apparence montre ma classe sociale donc ça n'a pas de raison de gêner.
Akito : Décidément, tu ne peux rien faire comme les autres.
Meiri : Tout a fait exact. Au moins je ne suis pas passée inaperçue.
Akito : Et ça t'amuse petite sotte ? Je te rappelle qu'il n'est pas bon que les gens s'intéressent trop à nous. Tu n'as pas besoin de te faire remarquer.
Meiri : Ne comprends tu donc pas Akito san ? En ayant l'air différente, je vais les intriguer peut être même les effrayer et comme j'ai l'air différente d'eux ils ne s'approcheront pas de moi.
Akito : Ta logique est complètement déroutante. Après tout fait comme tu veux, de toutes façons tu n'en fais qu'à ta tête. Au fait pourquoi voulais tu me voir ?
Meiri : Juste pour te dire que ça c'était bien passé et que je n'avais pas créer de problèmes.
Hatori se leva et se dirigea vers la sortie.
Hatori : Bon je suis ravi que ça se soit bien passé. Je voulais passer te voir plus tard, mais c'est bon je suis rassuré. Je vous laisse, j'ai des patients à voir. Soigne toi bien, Akito san.
Meiri : Au revoir Hatori san. Tu es malade ? demanda la jeune fille en se tournant vers le chef.
Akito : Ce n'est rien. Tu sais bien que mon heure est proche, donc je suis de plus en plus faible.
Meiri : C'est là où tu te trompes. Comment sais tu que ton heure approche ? Si tu es faible c'est simplement parce que tu ne fais rien de tes journées. Dois je te rappeler que pour l'instant tu es en vie ?
Akito commença à être irrité. Il se leva et s'approcha de la jeune fille, toujours debout.
Akito : Vivant ? Tu te moques de moi ? Je ne suis pas en vie, je suis mort né, tu comprends ça ?
Meiri : Non c'est faux. A ce que je sache tu respires, ton cerveau fonctionne, tu ressens……donc tu es en vie. Seulement tu préfères croire le contraire c'est tellement plus simple de faire le mort, de se couper du monde. Tu préfères la facilité Akito san…. Serais tu devenu une poule mouillée ?
Elle était allée trop loin pour Akito. Il la gifla avec une telle violence qu'elle tomba en arrière. Elle savait qu'il allait réagir ainsi, elle l'avait prévu. Au moins ça voulait dire qu'il l'avait entendu et qu'il réfléchirait à ce qu'elle venait de dire….c'était son but. La jeune fille se releva. Elle avait vu Shiguré réagir du coin de l'œil mais il ne pouvait rien faire et elle ne voulait pas qu'il fasse quoi que ce soit.
Meiri : Ca t'a fait du bien Akito san ? Tu t'es défoulé ? Seulement ça n'enlève rien à ce que j'ai dit.
Akito : Ne me pousse pas trop loin Mei kun.
Meiri : Sinon quoi ? Tu m'enverras à l'hôpital ? Je ne crains pas les coups Akito san, ce n'est pas ça qui me fera taire.
Akito : N'en sois pas si sûre, insolente.
La jeune fille avança, se serra contre lui et lui murmura à l'oreille.
Meiri : Je te l'ai déjà dit et je te le répète : je te montrerai que tu es vivant et je compte bien y arriver. Tu ne me feras pas renoncer.
Shiguré : Bon je crois qu'il est temps de rentrer, je te raccompagne Mei kun.
Le chien était inquiet pour son amie, il craignait la fureur du chef mais il était aussi surpris de voir qu'il était moins violent que d'ordinaire. Si l'un des maudits avait osé lui parler ainsi, il aurait subi bien plus de violence que ça.
Meiri : Oui, tu as raison laissons Akito san se reposer. A plus tard et n'oublie pas ce que je t'ai dit.
En partant elle lui sourit, non pas d'un sourire mesquin mais doux. Elle le plaignait d'un côté, il était tellement malheureux et la violence était une des réponses de son mal être. Elle l'aiderait même si elle devait encore subir des coups.
Meiri se dirigea donc vers chez elle accompagnée par Shiguré qui n'avait encore rien dit. Il était tendu, il avait eu tellement peur pour elle.
Shiguré : Il aurait pu te faire très mal.
Meiri : Non. Tu l'as remarqué toi aussi, il est moins violent avec moi.
Shiguré : Oui mais ce n'est pas une raison. Tu n'as pas à tout subir seule.
Meiri : Oh pourquoi ? Tu es prêt à m'aider ? Laisse moi rire. Tu es gentil avec lui seulement parce que tu sais que ça ne peut t'apporter que des avantages, alors que moi je le fais vraiment pour l'aider.
Shiguré : Oui tu n'as pas tort mais vas-tu continuer longtemps à me faire passer pour le méchant ?
Meiri : Ce n'est pas dans mes intentions… désolée si je suis allée trop loin je ne veux pas me disputer avec toi.
Le jeune homme la regarda et lui sourit tendrement. Ils arrivèrent enfin chez elle.
Shiguré : Tu me fais visiter ?
Meiri : D'accord entre.
Elle lui fit faire le tour du propriétaire avant d'aller préparer du thé et s'installer dans le salon en face de la cour. Ils étaient assis là en silence, sans aucune gêne.
Shiguré : Hum, tout d'abord tu me dis que tu ne veux pas qu'on se dispute, puis tu m'invites chez toi…je vais finir par croire que tu me fais des avances.
Meiri : Non, c'est encore ta grande imagination qui te joue des tours. Ecoute, on peut parler sérieusement s'il te plaît.
Il se leva et en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, il se retrouva très près d'elle.
Shiguré : Quand vas-tu enfin comprendre que je suis sérieux ? Je n'ai jamais vécu d'histoires d'amour….je ne les vis qu'à travers mes romans. Tu es la première avec qui j'ai envie de vivre quelque chose, même si je sais que je ne pourrais peut être pas te rendre heureuse, je suis trop égoïste pour ça.
Meiri : Ecoute Shi san laisse tomber. Ce n'est pas que je n'éprouve pas d'attirance pour toi…si c'était le cas ce serait plus simple, mais je ne peux pas. Je dois d'abord tout faire pour aider Akito et trouver un moyen de briser la malédiction ; et ensuite j'aurais le temps de me consacrer à l'amour. Ma vie est assez complexe comme ça, je ne me suis pas encore entièrement retrouvée. Même si j'ai l'air très heureuse, je ne le suis pas entièrement, mon passé me hante.
Shiguré : Je comprends ce que tu veux dire. Si c'est vraiment ce que tu veux, alors je te laisse tranquille avec ça……je continuerai à fantasmer sur les petites lycéennes et je vivrai à travers mes histoires. D'ailleurs si tu te fais des amies au lycée, n'hésite pas à me les présenter.
Meiri : Ne rêve pas trop, je ne présenterai jamais mes amies à un pervers dans ton genre.
Shiguré : Oui dis plutôt que tu me veux pour toi toute seule, tu ne veux pas partager le merveilleux être que je suis avec une autre…. Ah comme je te comprends !
BAAAAM, une nouvelle bosse pour le chien, ça faisait longtemps. Tous les deux se mirent à rire, c'était si bon de pouvoir être là simplement à rire.
Shiguré : Bon je dois rentrer ou ma chère jeune épouse va être inquiète.
Meiri : Evite de dire ça devant Yuki kun et Kyô kun ou alors je ne donne pas cher de ta tête. D'ailleurs je suis contente de les voir si «épanouis » et tout ça grâce à cette jeune fille.
Shiguré : Oui elle les a métamorphosés.
Ils venaient d'arriver à la porte.
Shiguré : Je peux te demander une faveur avant de te quitter après promis je te laisse tranquille ?
Meiri : Oui qu'est ce que c'est ?
Shiguré : Je peux t'embrasser ?
Meiri était sous le choc, elle ne s'attendait pas à ça. Elle n'eut même pas le temps de répondre que le chien la tenait déjà dans ses bras et s'était accaparé ses lèvres. Ce baiser n'avait rien en commun avec le premier. Il était plus prononcé, plus passionné…. plus adulte ? Elle répondit à son baiser. Personne ne l'avait jamais embrassée ainsi, c'était si agréable. Finalement, leurs lèvres se quittèrent.
Shiguré : Merci princesse. Ca me laissera un merveilleux souvenir de ma dulcinée. A présent je vais te laisser, je redeviendrai ton Shi san rigolo, comme un grand frère jusqu'à ce que tu reviennes vers moi. Dors bien.
Et là-dessus il partit. Il n'y avait plus vraiment d'ambiguïtés entre ces deux là, ils savaient ce qu'il en était et à présent elle pouvait entièrement se consacrer à son but.
Meiri : * Merci Shi san*
Fin chapitre 8
Notes :
(1) Gambatte = Bon courage
(2) Konbanwa = Bonsoir
(3) Arigatô gozaimasu = Merci beaucoup


|